Mes yeux ouverts vers elle,
Regardaient ses « je t'aime ».
Et ma main s'affolait,
Sur sa peau satinée.
Le temps avait compris,
Qu'on l'avait oublié
Ou simplement banni,
Des replis de nos draps.
Je me souviens encore,
Du solo de trompette,
Que la vieille radio,
Distillait sans arrêt.
La musique assoupie,
Planait sur son corps nu.
Le parfum de sa peau,
Forgeait mes souvenirs.
Le flacon débouché,
Posé au pied du lit,
Libérait par à coup
Des vagues de nectar :
Shalimar s'exhalait.
Ses lèvres sur ma peau,
Tatouaient son amour.
Maintenant je suis seul
Et pour être avec elle,
Il suffit d'écouter,
Ce solo de trompette,
D' humer en solitaire,
Les traces de parfum,
Qui fusent, paresseuses,
Du flacon arrondi,
Oublié sous le lit.